Dans la rue a Rangoon

A Rangoon, les clés des taxis sont des interrupteurs de lampes. Pas de clés, ou pas besoin de clés, de toute façon, on ne vole pas les voitures, là-bas.
On quitte l'Asie des yeux bridés et l'on ressent la proximité de l'Inde, la peau cuivrée. Les hommes portent le longyi, nom local du sarong malais. Les bonzes avancent en ligne, avec leur gamelle. Chacun y va de son offrande de nourriture. Je découvre que les bonzesses sont en rose. Elles ont le crâne rasé, je n'avais pas vu qu'elles étaient femmes.
Les quelques bâtiments récents sont déserts, leur construction a été interrompue... Les banques ne fonctionnent pas, il n'y a pas de distributeur de billet, le change se fait dans la rue : Un billet de 100$ pas plié contre une énorme liasse de Kyat.
Les gens s'attroupent autour des téléphones publics : des appareils encore emballés dans leur plastique d'origine, posé sur une petite table, et reliés aux fils du poteau par des pinces crocodiles.
Ici, la page d'accueil de Google met 4 minutes à s'afficher et votre téléphone mobile ne fonctionne pas.

Voici une rue commerçante du centre. Tout se passe au sol. Ses odeurs me rappellent Bombay. Notre estomac supportera t-il tout cela ?